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Le Décryptage du Mag’ : Propreté, l’affaire de tous

Retrouvez chaque mois le Décryptage du Mag' en condensé sur le site internet de la Ville.

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Ce mois-ci, dans Le Mag’, découvrez le dossier du mois consacré à la propreté en ville. Mandaté pour effectuer un audit sur la propreté au Kremlin-Bicêtre, le cabinet indépendant Ocyres a rendu ses conclusions : un plan d’action afin de développer la prévention, la lutte contre les poches de malpropreté et la mise en place de sanctions. La participation des habitants se révèle aussi indispensable, car la propreté est l’affaire de tous.

Pendant près d’un an, le cabinet a mené des enquêtes de terrain, compilé des données issues de sources officielles, procédé à de nombreuses interviews de commerçants locaux et de Kremlinois, auditionné des élus, interrogé des agents de la ville et écouté les habitants dans les conseils de quartiers. L’objectif ? Objectiver l’état réel de malpropreté du Kremlin-Bicêtre.

Parmi les premiers constats, l’audit met en évidence les obstacles structurels qui tendent à compliquer les efforts entrepris par la municipalité. Ainsi, si la petite superficie du Kremlin-Bicêtre facilite les missions de nettoyage, « l’exiguïté du territoire rend toute malpropreté beaucoup plus visible ». Plus encore, le Kremlin-Bicêtre étant une ville très dense et très passante, la quantité de déchets s’en trouve, de fait, démultipliée. Malgré ces difficultés, les rapporteurs soulignent « la prise de conscience et la vigilance accrue pour lutter contre la malpropreté » que ce soit des agents, des services ou de la mairie.

Lutte contre la malpropreté

L’instauration de la régie municipale en 2020 et l’inauguration d’un nouveau marché avec sa propre équipe de médiation marquent la détermination de la Ville à s’emparer du problème. Confronté au Covid-19 puis à l’inflation, la mairie a engagé une réorganisation de ses services dans le but d’optimiser son fonctionnement dans le secteur de la propreté. De même, elle a renforcé la Direction des services techniques, recruté un manager de centre-ville et deux agents placiers pour le marché et le suivi commercial et créé un pôle de surveillance de l’environnement auquel est rattachée la nouvelle brigade environnement. Grâce à cette réorganisation, les efforts financiers et matériels consacrés au secteur propreté sont constants depuis 2020.

Dans la lutte contre la malpropreté, il faut réfléchir ensemble, décider ensemble et agirensemble, afin de créer une nouvelle culture de la propreté… propre à chacun et à tous !

Sidi Chiakh, maire-adjoint en charge de la propreté

Fort de ce constat et après des mois à avoir sillonné les rues de la commune, les rapporteurs en arrivent à la conclusion « qu’en aucune manière, on peut affirmer que la ville est sale ». En revanche, « il est indéniable que des poches de malpropreté existent et propagent l’idée que la malpropreté toucherait toute la ville ».

À cet égard, l’avenue de Fontainebleau focalise la majorité des critiques kremlinoises relevées par le cabinet Ocyres, avec de nombreuses sources de désordre potentiels en matière de propreté : poubelles sur le domaine public, bacs dépecés ou sans couvercles ou présence de nuisibles génèrent chez l’habitant « un sentiment de laisser aller et de laxisme » qui attise l’exaspération. C’est ainsi que, dans ses recommandations, le cabinet préconise d’accroître les contrôles en organisant des patrouillent hebdomadaires de la Police municipale de proximité et de la brigade de l’environnement.

La propreté, l’affaire de tous

Mais pour le cabinet Ocyres, les services municipaux ne sauraient agir seuls. Plusieurs actions « rapides et visibles » doivent être mises en place conjointement avec l’EPT Grand-Orly Seine Bièvre, comme étendre le dispositif de la déchetterie mobile un jour par semaine au lieu d’un par mois, et d’élargir à six jours au lieu de cinq la fréquence de ramassage des dépôts sauvages. La lutte contre la vandalisme est également une action à engager conjointement avec l’EPT, notamment en organisant une maintenance préventive.

En l’état actuel, les rapporteurs insistent sur l’importance cruciale d’intégrer « l’expertise d’usage des habitants » dans la politique de propreté de la commune. Bien qu’utile, cette proximité avec les habitants dans la lutte contre la malpropreté est insuffisante selon le cabinet de conseil : « il s’agit de créer une véritable stratégie de fond favorisant la mise en place d’une coproduction de la propreté avec les habitants et de susciter leur capacité d’agir en les rendant beaucoup plus actifs dans cette lutte commune ». En suivant les recommandations du rapport, il s’agit pour la Ville de montrer l’exemple en intervenant rapidement et en agissant sur le sentiment de malpropreté, pour gagner « l’adhésion et la mobilisation de sa population ». Multiplier les actions en direction des plus jeunes et mobiliser davantage le tissu associatif kremlinois pourraient créer « un maillage de proximité puissant et efficace » pour lutter contre la malpropreté.

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