La consultation du registre des bénéficiaires effectifs (RBE) n’est plus ouverte au grand public.
Pour connaître l’identité des bénéficiaires effectifs d’une société, il faut désormais justifier d’un intérêt légitime dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux ou le financement du terrorisme.
Certaines autorités de contrôle (autorités judiciaires, agents des finances publiques, police et gendarmerie, etc) peuvent accéder en intégralité au registre des bénéficiaires effectifs dans le cadre de leur mission.
Accès limité pour les personnes justifiant d’un intérêt légitime
Les personnes ou entités qui justifient d’un « intérêt légitime » dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux peuvent accéder au registre des bénéficiaires effectifs.
La liste de ces personnes et entités est précisée par la loi. Elle cite notamment :
Personnes physiques ou morales en relation d’affaires avec une société, lorsqu’il existe un risque pour la transparence financière. Dans ce cas, il est possible d’obtenir les informations pour les bénéficiaires effectifs de cette société.
Sociétés et leurs dirigeants tenus aux obligations de lutte contre la corruption ou le trafic d’influence
Sous-traitants des personnes tenues à une obligation de vigilance dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (banques, notaires, avocats, assureurs…)
Membres du Parlement
Journalistes
Organismes à but non‑lucratif
Chercheurs universitaires
Acheteurs et les autorités concédantes pour les bénéficiaires effectifs des soumissionnaires
Administrations de l’État ou collectivités territoriales et leurs établissements publics, sociétés d’économie mixte (SEM), autorité nationale d’audit pour les fonds européens (en ce qui concerne les bénéficiaires effectifs)
Les informations consultables sont limitées aux informations suivantes : nom, nom d’usage, pseudonyme, prénoms, mois, année de naissance, État de résidence et nationalité des bénéficiaires effectifs et nature et étendue des intérêts qu’ils détiennent dans la société.
Le contenu du registre reste confidentiel. L’identité des bénéficiaires effectifs ne peut donc pas être divulguée à des tiers (c’est-à-dire à des personnes extérieures). Néanmoins, les journalistes, chercheurs universitaires ou organismes à but non-lucratif sont autorisés à le faire lorsque les tiers ont intérêt à connaître ces informations.
Nouvelles conditions d’accès au Registre des bénéficiaires effectifs
Direction de l’information légale et administrative (Dila) – Premier ministre
Accès intégral pour certaines personnes et autorités
Certaines entités peuvent accéder à l’intégralité des informations sur les bénéficiaires effectifs. Ainsi, en plus des informations sur l’état civil, elles peuvent connaître notamment les adresses personnelles, et la façon dont le contrôle sur la société est exercé.
La liste de ces personnes et autorités est précisée par la loi :
Personnes tenues à une obligation de vigilance dans la lutte contre le blanchiment des capitaux (par exemple un expert-comptable ou un avocat)
Autorités judiciaires
Agents de l’administration des douanes
Agents des finances publiques
Police ou la gendarmerie nationale dans le cadre d’une enquête judiciaire
Agence française anticorruption (AFA)
Agents de la direction générale du Trésor
Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)
Parquet européen
Cour des comptes et chambres régionales et territoriales des comptes
Office européen de lutte anti‑fraude
Agents de contrôle de l’inspection du travail et les agents de contrôle des organismes de sécurité sociale
Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) et l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust)
Autorité européenne de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
À savoir
Lorsqu’une personne physique a été déclarée bénéficiaire effectif d’une société, elle peut accéder à l’intégralité des informations du registre des bénéficiaires effectifs concernant cette société.