Le bailleur peut demander la résiliation du bail devant le tribunal judiciaire en cas de faute du locataire ou utiliser la clause résolutoire.
Le bailleur a la possibilité de réclamer la résiliation du bail commercial auprès du tribunal judiciaire en cas de faute du locataire.
Il s’agit par exemple des faits suivants :
Le tribunal judiciaire apprécie l’importance de la faute du locataire pour accepter ou refuser la demande de résiliation du bailleur.
Le contrat peut prévoir que l’inexécution d’une obligation précisée entraînera la résiliation du bail : on parle alors de clause résolutoire .
Exemple
Une clause du bail commercial interdit au locataire de sous-louer le fonds. Si le locataire sous-loue le local, le bailleur peut se fonder sur la clause résolutoire pour demander la résiliation du bail.
Pour mettre en œuvre cette clause, le propriétaire doit envoyer, par acte de commissaire de justice (anciennement acte d’huissier de justice), un commandement qui informe le locataire qu’il va utiliser la clause résolutoire.
Le commandement doit mentionner les éléments suivants :
Agissements reprochés au locataire (par exemple, locataire qui n’exploite pas le fonds de commerce)
Commandement à cesser le non-respect du bail
Mention d’un délai d’1 mois pour que le locataire exécute ce que lui demande le propriétaire et respecte ses obligations.
Si le locataire exécute ce qui est demandé dans le commandement, le bail n’est pas résilié.
En revanche, si le locataire n’exécute pas ce qui est demandé, la résiliation du bail est automatique. Elle est effective 1 mois après l’envoi du commandement de payer ou de la sommation d’exécuter.
À savoir
Dans le cas d’un commandement de payer des loyers en retard, le locataire peut demander en justice des délais de paiement dans la limite de 2 années.
Le bailleur et le locataire peuvent décider d’un commun accord de mettre fin au bail à tout moment. On parle alors de résiliation amiable du contrat de bail.
La résiliation à l’amiable n’exige pas de forme particulière. Il faut simplement que le locataire accepte l’offre de résiliation amiable du bailleur.
En pratique, il est conseillé au bailleur et au locataire de signer un acte qui prévoit la date de libération des locaux et qui fixe le solde du loyer, les charges et le sort du dépôt de garantie
De plus, le bailleur en accord avec le locataire doit vérifier auprès du greffe du tribunal de commerce s’il existe des inscriptions sur le fonds de commerce (privilège, nantissement, etc. ). Si c’est le cas, le bailleur doit informer (par lettre recommandée avec AR ou par acte de commissaire de justice) les créanciers inscrits sur le fonds de la résiliation amiable du bail.
La résiliation amiable ne deviendra définitive qu’ 1 mois après la notification effectuée aux créanciers inscrits.